Dans ce quatrième épisode du balado L’arrière-scène, notre équipe s’entretient avec M. Alain Aubut, qui est président du conseil d’administration du Centre des congrès de Québec depuis octobre 2020. On y parle de son rôle en tant que président, du fonctionnement du conseil d’administration et des projets en cours.
ANN CANTIN :
Pour commencer, pourriez-vous nous parler un peu de votre parcours?
ALAIN AUBUT :
J’ai commencé en tant qu’entrepreneur dans les années 80. J’ai créé puis vendu quelques entreprises jusqu’au début des années 2000, dans le domaine du contenu numérique interactif — à l’époque, on parlait de logiciels sur disquettes et de CD-ROM. Avec l’arrivée d’Internet, les modèles d’affaires ont changé. J’ai alors commencé à m’impliquer sur le plan associatif, notamment au sein de l’Alliance numérique. J’étais président de conseils d’administration déjà au début des années 2000. Depuis 2002, j’accompagne des chefs d’entreprise en technologies au Québec et à l’international, principalement en francophonie, pour les aider à développer leur marché et leurs stratégies d’affaires. J’ai aussi dirigé la Fondation de l’entrepreneurship, le Réseau Mentorat, et j’ai été impliqué à la Chambre de commerce et d’industrie de Québec. Mon implication dans la communauté d’affaires de la région de Québec m’a naturellement amené vers le Centre des congrès. C’est très stimulant de contribuer au développement économique de notre communauté.
ANN CANTIN :
Depuis combien de temps êtes-vous président de notre conseil d’administration?
ALAIN AUBUT :
J’en suis à ma cinquième année. Normalement, mon mandat actuel se termine en octobre 2025.
ANN CANTIN :
Combien de membres siègent au conseil?
ALAIN AUBUT :
Nous sommes 11 membres, incluant la PDG. Deux membres de la direction du Centre y assistent [secrétaire générale et directrice de l’administration]. C’est un groupe diversifié, ce qui rend la dynamique fort intéressante.
ANN CANTIN :
Comment devient-on membre du conseil d’administration du Centre des congrès?
ALAIN AUBUT :
Le Centre est une société d’État. Les membres sont nommés par le Conseil des ministres, à partir de recommandations du ministère [du Tourisme] et du Secrétariat aux emplois supérieurs. On ne peut pas simplement proposer un remplaçant; il faut soumettre sa candidature via les canaux appropriés.
ANN CANTIN :
À quoi sert un conseil d’administration dans une organisation comme la nôtre?
ALAIN AUBUT :
Le conseil a un rôle de conseil, comme son nom l’indique, et d’administration. On supervise la vérification financière, la gestion des risques, les ressources humaines, la gouvernance et l’éthique, tout en donnant des suggestions et recommandations pour les divers projets au Centre. Nous avons 4 comités :
- Audit
- Ressources humaines
- Gouvernance et éthique
- Stratégies et revenus
Ce dernier, introduit par la nouvelle PDG, est tourné vers l’avenir et les opportunités. L’équipe du Centre nous alimente d’ailleurs beaucoup sur les dernières tendances et les nouvelles stratégies de développement.
ANN CANTIN :
Y a-t-il une différence marquée entre le rôle de président et celui des autres membres, quant aux tâches et à l’implication?
ALAIN AUBUT :
Le président ne travaille pas seul. Beaucoup de travail est effectué au sein de chaque comité du conseil. Chaque comité a son président qui fait des suivis. Les résolutions proposées sont ensuite entérinées [au conseil].
ANN CANTIN :
Comment vous sentez-vous impliqué dans l’atteinte des résultats des équipes du Centre?
ALAIN AUBUT :
Il y a une ligne à ne pas franchir entre gouvernance et opérationnel. Un de mes rôles, sans être un « policier », est d’être un régulateur de cet équilibre. Au conseil, nous posons des questions aux représentants des directions, nous nous informons, mais nous n’intervenons pas dans les opérations directement. C’est important pour que chacun puisse jouer son rôle. Notre conseil fonctionne bien grâce à cette transparence et à cette synergie.
ANN CANTIN :
Quels sont les prochains enjeux ou dossiers prioritaires pour le conseil?
ALAIN AUBUT :
L’évolution du marché des congrès, particulièrement aux États-Unis, le [possible] chantier du tramway à Québec, qui pourrait affecter l’accès au Centre, le climat de travail, la rétention du personnel, les finances. Heureusement, nous sommes bien informés par la direction, ce qui nous permet de bien jouer notre rôle.
ANN CANTIN :
Qu’est-ce qui vous rend le plus fier en tant que président depuis les 5 dernières années?
ALAIN AUBUT :
La qualité et l’engagement des membres du conseil. Je fais une rencontre individuelle annuelle avec chacun d’eux, pour entendre leurs idées de façon plus personnelle. Également, j’invite chaque année une personnalité experte du milieu pour parler de gouvernance et enrichir nos réflexions. Et, bien sûr, il y a des retombées concrètes, comme la venue d’événements majeurs, comme le Rendez-vous d’affaires de la Francophonie.
ANN CANTIN :
Merci beaucoup, M. Aubut, pour cet échange très éclairant.
ALAIN AUBUT :
Merci à vous.
